Concours de circonstance ou destin ? Peu importe la réponse, on restera chagrin. Comment pourrais je vous le dire, tout s’enchaîne. C’est comme une pierre qui roule : elle est taillée pour rouler, on lui imprime un mouvement et la voilà obligée de dévaler la pente.
Oui la vie et mes choix m’ont sculpté, m’ont taillé pour que je reste à regarder passer les flots… Mon frère me disait : “moins on en fait et plus c’est dur” Mon père m’avait écrit : “C’est en forgeant que l’on devient forgeron”.
J’ai beau tourné dans tous les sens cette question : pourquoi ne fais-je rien ? Je ne trouve pas de réponse. Toutes les justifications, les mouvements imprimés, la déprime chronique, la fainéantise établie, le taoïsme tout cela ne répond pas à ma question.
Alors je lance un appel : si vous aussi, vous ne faîtes rien, si vous aussi vous vous levez chaque matin pour selon votre point de vue faire des choses inutiles et jouer un rôle que la société vous a donné, si vous aussi vous vous sentez pris dans un engrenage qui vous dépasse, si vous aussi vous ne comprenez pas ce que vous faîtes sur terre, alors réponder à cet article. Laissez vous aller à dire ce que vous avez sur le coeur.
Le temps des certitudes est pour moi depuis longtemps achevé. Si la raison et le savoir sont le seul rempart contre l’absurdité, la bêtise, les bricolages de l’évolution, le hasard et les faux raisonnement, j’ai du mal en ce jour à la pratiquer. Ma raison s’égare, elle chancèle, elle est comme un navire qui prend l’eau. J’ai perdu la foi dans la science, j’ai aussi perdu la foi dans la croyance.
Si vous aussi vous en êtes là, répondez moi