Quand ma femme m’embrasse c’est la joie qui prend place
Nous oublions la terre dans cet instant fugace
Et quand la joie s’en va c’est un monde glacé
Qui nous gèle sur place une chappe de plomb sur notre éternité
Quand ma femme m’embrasse tout le monde s’efface
J’en oublie ciel et terre, je n’en vois nulle trace
Et quand la joie s’en va, s’en va l’éternité
En regardant ma femme qui sous le poids des jours peu à peu va sombrer
Nous sommes tous ainsi dans notre vie brisés
Occidentaux pressés, je dirais pressurés
Nos visages sont gris, nous rions tous jaune
C’est la joie qui s’en va, la fin du grand Meaulnes
C’est la fin du grand Meaulnes quand la fête est défunte
C’est quand la joie s’en va, un raisin de corinthe
Que j’oublie chaque fois que mes lèvres se fondent
Et embrassent les tiennes, l’éternité qui tient dans chacune seconde.