J’avais la volonté de ne rien construire, de laisser mes mots comme les flots d’une rivière et ses méandres et surtout surtout de ne rien toucher ou retoucher.
Mais j’ai vu la pression permanente de mes semblables qui me poussait dans leurs sillons tout tracés. Ils n’avaient qu’un seul mot à la bouche : Action, action.
Et j’ai vu leurs actions comme la grenouille et le boeuf cher à Lafontaine et j’ai vu la terre si mal en point à force de subir un seul mouvement toujours dans le même sens.
Il n’y avait pas de rétroaction, pas de recherche de l’équilibre mais toujours cette action de construire, toujours construire, cher à l’occidental.
Et je suis là toujours avec cette non-volonté, plus forte que moi, je m’y abandonne encore une fois.
J’aurais tant voulu naître pour cueillir la fleur, puis le fruit mais me voilà perdu dans un monde qui n’a de la fleur et du fruit que le supermarché.
Je ne sais pas le geste que demain je voudrais faire, et si je voudrais vraiment le faire