La mémoire que je ne cultive plus me manque. Je sais depuis longtemps
qu’elle seule peut m’apporter la nouveauté que j’attends tant dans ma
réalité. Le monde ne change pas, seul notre regard change. Pour
changer ce regard la mémoire doit sans doute être le moteur premier. Sans
souvenir, sans mémoire vous êtes dans la répétition de la première
fois.
Il n’y a donc pas de réalité tangible, juste une mémoire qui ajoute ou retranche des détails. Le monde est information et le lecteur que nous sommes de cette information en est le jouet. La réalité est l’illusion de cette lecture d’information. Je ne sais si l’information, les données de ce monde évoluent, sans doute, mais ce dont je suis sûr la lecture de cette information est changeante et partielle.
Ces théories ont souvent cours dans les films de sciences-fictions.
Je crains que nous soyons les jouets de l’information qui nous parvient. C’est un peu désespérant je l’avoue. Les règles du jeu de cette information qui nous parvient me sont inconnus.
Ce sentiment qui me tient de n’être pas le maître de ma vie est la source d’un grand désespoir