J’ai deux beaux enfants qui le plus clair du temps
Jouent et crient près de moi, et qui de jour en jour
Me donnent de la joie quand je passe mon temps
A trop désespérer je me grise d’amour
Le petit qui découvre après un long refus
Le goût de la parole et des mots qui résonnent
La joie de voir grandir ce petit grand bonhomme
Lui donner cette foi qu’un jour il a perdu
La grande est excité, nous devons sans tarder
Canaliser, cette folle énergie qui déborde
Que son intelligence jamais ne se saborde
Voici ce que m’apprend ma fille à éduquer
Si j’ai fait des enfants avec toi ma compagne
J’apprend de jour en jour à vivre au milieu d’eux
Mille choses sur moi que j’ignorai naguère
Et qui font de ma vie comme un champ en croissance
J’apprends qu’il faut construire selon de fortes règles
Et même si ma nature
Oublie leur profonde justesse
Je me dois de plier ce roseau que je suis
Pour qu’un jour fleurisse l’épi
Pour qu’un jour mes enfants
Me disent un jour merci
Pour le fruit de leurs vies.