Il fallait oublier les circuits imprimés, les chemins parcourus et à jamais usés. Il fallait oublier tous les sentiers battus qui battaient la campagne d’une rengaine folle, oublier cette vie qu’on n’avait pas voulu vivre, oublier cette vie qu’on oubliait de vivre.
Reprendre le chemin sans attendre à chaque détour l’amour à chaque pas d’un éternel retard.
Les enfants sont ingrats. Et celui qui exige n’a jamais vraiment tort. C’est bien celui qui cède en demandant l’amour qu’il n’obtiendra jamais qui se retrouve hagard, le cerveau obscurci et toujours obnubilé, plutôt que libre, clair, fier comme le vent qui dégage le ciel et les poumons.
Il fallait oublier le passé et la vie ressassée, les erreurs du passé, légions de moribonds qui envahissent l’espace et obscurcissent le ciel.
Aujourd’hui est à jamais différent, les règles révolues, se retrouver chaque fois au moment névrotique où l’on peut retomber dans le fossé sans fond du circuit imprimé, et chaque fois lutter pour faire le bon choix.