1
Quand les mots sont comme une falaise
Un geste de trop au fond de la gorge
Quand c’est le geste inapproprié
Quand tu rêves le silence
Quand les lèvres bougent
Et que le sens est ailleurs
Dans cette réalité
À laquelle je suis là
Imbriqué
Pieds et poings liés
Je regarde si souvent
Mes émotions
M’emporter
Sans que j’aille
Pas plus loin
Ni plus près
Que cette réalité
Le mystère des origines
Se perd à jamais
Dans le mensonge et l’oubli
Comme un rouleau compresseur
On se débat on devise on devine
Mais au fond le Réel
Est comme un homme grognon
Qui ressasse le pssé
2
Laves tes mains au seau de l’oubli
Celui qui t’a désigné ne le laisse
Plus jamais te massacrer
Sans violence délasse ta tresse
Et cours laver ta peine auprès de lui
Et s’ils dévoient les choses vraies
Laisse leurs liens maléfiques
Comme un toc un vieux tic
S’évanouir comme l’ivraie
Viens fleurir au soleil
Si tu attends que le matin se lève
Quand s’éloigne le sommeil
Cours vers celui ta sève
Celui qui t’apporte cet Amour
Qui trotte à tes côtés
Refrain
Surtout ne fais que plus jamais
Tu ne retournes le couteau dans ta plaie
Fais le pour moi s’il te plaît
3
Tu ne prendras pas
Le partie des grands
Des grandiloquents
Ton plus vieux combat
Ne marquera nul
Comme une virgule
Trace à la surface
Comme un beau détail
Qui lui se détache
Un vieil air de jazz
Un cuivre qui tape
Le tempo qui dérape
Le seul grand Amour
Le soleil du matin
Qui carresse tes atours
Ma mie qui sait bien
Trop bien ce qui est
Si bon pour moi et
Les jours si mauvais
Qui tourne au fond d’ma tête
Mais que je tais
Pour ces si beaux yeux
4
Quand tu traines
Un vieux mal
Immobile
Que ta peine
Indélébile
S’acharne
Que tu te dis
Agir jamais
Ne soulage
Tu attends
Comme une fin
Qui ne viendrai
De l’extérieur
Quand sonne l’heure
Tu soulèves
Ta carcasse
Et tu te meux
Tu regardes la glace
Et sans colère
Tu ne penses plus
Ces équations
Que tu vis
Tu recherches
Leurs solutions
Comme un leurre
Qui t’épuise
Loin du temps
Des cerises
L’âge est là
La belle plage
Est toujours là
Les livres sont fermés
Et chante un mort
Dans tes hears-phone
Si t’es aphone
Le monde qui s’excite
Et se surexcite
Il t’emmène
Bien au delà
Des gestes
Que tu laisses
Et délaisse
5
Sur le porche d’ici
Se tient la petite lumière
Qui guide dans la nuit
L’âme perdue sur cette terre
C’est comme un conte de Perrault
L’âme éperdue parfois ne voit
La voie, ni le sentier de guinguoi
Ni la lumière qui brille là haut
Et le chemin qui nous emmène
Ici, apporte et sème mille graines
Et viendra un jour cette pluie
Elles germent sous la lune dans la nuit
6
Il faut parfois prendre l’instant
Qui arrive
Comme ma main caressant tes pieds
Comme plus important
Que tous nos regrets
Du côté de cette rive
S’endormir
Avec le sentiment
Que rien
Ici
N’est Innacompli
7
Sentinelle éperdue
Mille pas allés et venus
Tu connais trop bien celle
Qui court dans la venelle
La Vie
Tu demandes une chose nouvelle
Impossible ici-bas
Trouver celui
Qui a créé
La Vie
Lui montrer nouvelle voie
Pas très loin de chez lui
Qui défasse la loi
Des contraires assemblés
Comme un calcul dont on ferait
Qu’un élément sur dix
Vini Vidi Vici
8
Tout en interaction je tire sur la corde
Comment veux tu que mon humeur jamais ne morde
Et nous réagissons aux mouvements d’autrui
C’est de l’ensemble que naît la plus belle harmonie
Et toi tu tires à vue de tous tes boulets rouges
Mon fils, sur celui qui t’a offert le rêve
Dont tu avais le songe au delà de ce bouge
Mais le lien qui relie est entre guerre et trêve
Dans ce tissu si dense nos êtres débattent et dansent
Et chacun positionne un pion sur l’échiquier
Parfois nos positions vibrent en même cadence
Et d’autrefois se perdent et restent déchirées
9
J’ai dans mon regard
Un oeil plus clair
Que l’autre
Je suis comme un mariage
Entre anarchie et ordre
Entre capital et bien commun
Comme un homme
Est toujours en conflit
Entre deux pôles
Entre deux rives
Entre Yin et Yang
J’ai découvert
Que dans le fleuve
Rien ne sert
De nager contre le courant
Et s’épuiser
Mais que porté
Par ce même courant
On peut toujours
Gagner la rive
Et marcher ainsi en amont
Un effort dans le jardin
Arracher et préparer le sol
Pour août et ses cultures
Poireaux, carottes, mâche
Donne à mon corps
Sa position du sud au nord
Au soleil d’est en ouest
Ont quitté enfin mon corps
Funestes idées
Qui n’avaient pas lieu d’être
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Merci pour ce sourire
Au milieu de mon âge
Un si joli visage
Que tu me donnes à vivre
Merci pour cette vie
Cette jolie prom’nade
Toi ma belle naïade
Quand tu m’enchante en si
Bémol majeur
Et que mon coeur
S’envole au sommet
De la terre
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La montgolfière
On connaît ces enfants
De près de cinquante ans
Attirés par les nuages et l’éther
En ballon en montgolfière
On connaît ces enfants
Qui ont un peu souffert
Et s’en vont en chantant
Sur les sentiers de la terre
Leur amour est si grand
Qu’éclate leur cœur d’enfant
Comme un volcan millénaire
Ils dorment au pied d’un cratère
Réf
Ils ont la force du jour levant
Et la joie des derniers rayons sur la mer
Ces enfants de cinquante ans
12
Chaque jour auprès de Toi
Tu sais éteindre le feu
Qui si souvent s’emballe
C’est heureux tu es ma joie
Si je brûle si souvent
Encore trop inconscient
Tu sais toujours chaque fois
Redonner la belle foi
Car ton amour est un chant
Qui m’élève et me confit
Peu à peu je me guérit
Du mode négativant
Chaque jour est le combat
Et j’ai fait cette prière
Changer du rythme ternaire
Et te rejoindre sous notre toit
Baigné de notre amour
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Il avait raison d’avoir tort
Il lâchait les rennes et les mors
Il confiait confiant que l’harmonie toujours
Régnait même au creux des batailles
Qu’on soit écrasé ou prince consort
Le prix à payer cache bien des mystères
On disait autrefois les voix de Dieux
Sont impénétrables et peu s’en faut
Dans la ville énervé comme une vrille au cœur
Je ne compte plus mes pieds pour vous conter ses heures
Je regarde ma vie et sa métamorphose
Comme un jour vient éclore une rose bien rouge
Petit et singulier et le fruit du hasard
Le jardin qu’on cultive comme un sommet de l’art
On regarde un passé qui s’efface du regard
Voici que ton visage m’offre un nouveau départ
En oubliant parfois que
L’effort qui tend vers ce nouveau pays
Je vois qu’il est possible comme un tangible état
Où je gagne à jamais comme un coup de bascule
Ton regard ma fusée vers une autre vie
Jamais plus ne serai comme un jour j’ai été
Je vois cette conscience cet intérieur qui voit
Désarmant ma folie toi qui m’a désarmé
Ton amour m’a grandi pour toujours j’ai aimé
Nous sommes des veilleurs éveillé dans la nuit
On écoute chanter l’oiseau vers l’infini
Chaque jour que Dieu fait est un jour béni
On aime plus que tout la Vie qui nous nourrit
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Changer de peau
Où de cerveau
Comme partir
Et renoncer
À l’être cher
Qu’on côtoyait
Depuis longtemps
Et renoncer
À cet égo
Embarrassant
Qui n’a jamais
Cesser d’parler
Haut de parler
Fort sans savoir
Partir de beau
Matin
Changer de peau
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Quand tu dors allongée contre moi
Que je reste éveillé sans sommeil
Contre tes boucles mon cerveau
Tourne en rond comme un soleil
Lorsque peu à peu je m’éveille
Ton sourire m’assure que le jour
Sera la douceur d’un monde vermeil
La fête incertaine et seraine d’un tour
De magie qui tourne selon l’amour
Un champ qui vibre comme un moulin
Qui se décharge et se recharge en grain
Comme un potier et ses mains sur le tour
Il se prélassait et ses yeux s’enlassaient
À mon corps lassif sous la chaleur vibrante
Il avait mon Amour et j’étais son amante
Il était bien celui que je voulais aimer
15
L’été s’acheminait et lui parcheminait
Des écrits qui pour lui seul avait
L’éclat de ces beaux jours
Qui doucement coulaient sans heurts et plein d’atours
Content de lui il relisait ces simples mots d’un jour
La vie dans son simple appareil était d’éternité
16
J’allais avoir 7 ans
Je n’en avais que six
Quand survint l’événement
Qui changea toute ma vie
47 ans plus tard
J’en ai presque 53
La même canicule. Ce soir
Le même écart de six
Comme un nouveau départ
Je n’ai plus de parents
Vais-je devenir adulte
Même chaleur me catapulte
C’est la nouvelle étape c’est flagrant.
J’ai quitté mon enfance
Me voici bien conscient
La vérité est en partance
Et nous découvrirons les liens manquants
Je me concentre sur le réel
Je ne veux plus fuir ni en enfer
Ni au ciel, je cours serein près de mes frères
Et de ma sœur. Il n’y a que les fruits et le miel.
En chaque instant je reconnais
Mon cœur d’enfant qui reste à l’œuvre
Et quand il se débat comme autrefois
C’est mon présent qui dénoue chaque fois
Les noeuds gordiens qui m’enfermaient
17
La lutte
Je chante un mot délaissé
Mis sur pause mis sur mute
Un mot que nos anciens connaissaient
Ce mot là m’est cher il chante la lutte
Aujourd’hui après avoir tant laisser faire
Les commerçants contre Nature
Je n’en sais rien je rature
Je voudrai ne plus voir la liberté se taire
Je ne parle pas d’une révolte
À coup d’ampère et de volt
Je vous chante ma dame
Nature qui perd son âme
Et mes mots ne tombent plus
Non vraiment non je ne sais plus
Mettre des points finaux
Ceci n’est donc qu’un cycle bateau
Entre jour et nuit et la nuit qui survient
Est aussi vivante que le jour
Il n’y a pas de malheur sans amour
Chaque étape n’est ni mal ni bien
17
Trois quarts des femmes ils les abordent
Trois quarts des hommes les saborde
Cette affaire de ying et yang
Depuis la nuit des temps
Cette affaire de dominant a trop duré
Elle me fatigue cette gigue
Répétitive et lancinante
Toutes ce gens qui manipulent et mentent
Voici la Vie qui nous emporte
J’ai décidé en quelque sorte
Ne pas courir dans le même sens
Ainsi ouvrir comme une porte
Pour sortir à tout jamais
De mes répétitions définitives
.18
Écrire
Écrire pour résoudre
Un infini problème
Où simplement dire je t’aime
Écrire comme une solution
À une belle équation
Mais ces mots, ces symboles
Sont langage avant tout
Et chacun a son adage
Chacun son obole
Et midi à sa porte
N’est jamais celle de l’autre
Écrire
Écrire pour laisser
Comme une trace
Éclairant la vallée
Où l’homme vient chercher
À quitter la douleur
Pour le palace
Sans savoir jamais
Où il se cache
Comme un humain navigue
Écrire comme un chemin
Dans l’arbre du vivant
On ne parlera jamais
Que des choses
Que l’on connaît
19
Souviens toi petite rose
La haine était absente
Et ton cœur dévalait
En somme inconséquente
Quand Paris se brûlait
Tu courais dans la vie
Comme un enfant inconscient
Tu priais chaque nuit
Que rien ne soit manquant
Spontanément à chaque instant
Tu usais ton cinquième chacra
Tu voulais vivre cent ans
Souvent avec fracas
Que reste-t-il des jours passés
Tu ne connais qu’un choix
Parmi tant d’autres étalés
Ton étoile brille ici-bas
Au firmament d’une vérité
Chacun dans sa solitude
Faisait fait et fera
Cette magique étude
Des milliards de liens là-bas
Tu coures encore
Dans le couchant d’or
Tu écoutes une musique
Entraînante et rythmique
Mes mots ont filé
Leur tissus est usé
Laisser moi vous quitter
Une hirondelle qui vient boire
Avec les siennes
Tout près des persiennes
Il n’est jamais trop tard
Et si mélancolique
Tu regardais cet avocat du ciel
En plume mirifique
Tu écris encore pour celle
Et tout ces mots ne feront
Une belle chanson
Il n’y a pas de point final
Le bateau quitte le chenal
Et voguent nos galères
Dans le champs des possibles
Et vibrent les cordages
Et nos voiles entre ciel et nuages
J’ai rencontré un homme
Il y a mis les formes en somme
J’ai disposé des miennes
C’est une langue ancienne
Mais chaque fois nouvelles
Aux cœurs qui découvrent celle
Au jeu universel
D’un vieux monde tournant
À la ronde des amants
Tu as rencontré celui
Que tu couvres chaque nuit
D’or et de lumière
L’amour est né ici
Et passera par là
Il ne se répétera pas
Car chaque fois
Il sera nouveau
Dans la folle spirale
Des états, folle bachanale
20
Paradis sur terre
Un homme d’affaires
Improbable humanité
M’offre un verre
Au bar Univers
J’espère un bébé
Et lui rêve encore
D’être à la fois
Ici avec moi mais aussi
Dans ses folies abstraites
Il boit d’une traite
Et me dit des mots doux
Comme un long poème
Qui me dirait je t’aime
Vacances méritées
J’ai travaillé tout l’hiver
Je dors auprès de lui
C’est mon univers
Et mon fidèle amanta
L’homme étonnant
De ma grande vie
Il me sourit
C’est un gentil
Un homme de naguère
Un amour éternel
Une histoire magnifique
Et cinq ans d’émotions
Comme un bain de jouvence
Sur l’autel de la sérénité
21
J’ai pas gagné d’audace
Mais dans le stress organisé
J’étais le coq en pâtes
Qui toujours ignorait
Ses forfaits et ses crimes
Angoissé de surprime
Mais inconscient toujours
Mais un jour réveillé
Par la belle aux bois dormant
Une biche de surcroît
J’ai appris pour une fois
À vivre le réel
Qui sous mes pieds fuyait
Le réel révèle
En fait bien des secret
Qu’on ne peut ignorer
Si simple et si vrai
Que les fuir chaque jour
Dans des mots trop grandioses
Est un manque de finesse
Et si loin du Vivant
Il n’y a pas de mots
Pour me dire
Les sentiments que tu éprouves
Voici l’épreuve et la preuve
Que tu ressens sans pouvoir dire
Notre Amour ne peut s’écrire
Nous ne pouvons que le vivre
22
Hier la lune
A bien brillé
Lanterne éternelle
Est elle circulaire
Où bien conique
Telle est la grande question
La rythmique
De l’illusion
Dans mon cerveau
La voyant si ronde
Au fond le saurais je jamais
Le monde est-il
Un formidable théâtre
Où chacun mange à table
Au même tonneau
De l’illusion ?
23
Elle s’appelait Karine avec un K
Elle connaissait la vie mieux que personne
On aurait jamais cru que sa frêle dégaine
Cache tant de force et au delà
Quand il vivait près d’elle
Elle s’endormait dans ses bras
Karine avec un K
Certains auraient voulu
L’éliminer et ceatera
Mais sa force redoublait
Il en était baba
Karine avec un K
C’était mieux que Kafka
C’était la certitude
Qu’aussi petit qu’on soit
La justice frapperai
De son sceau de vérité
Elle découvrait en lui
Mieux que l’idée beta
L’alpha et l’oméga
Du présent bien vécu
Qui dans l’action éloigne
L’inaboutie pensée
Qui autrement tourne en rond
Karine avec un K
Aussi douce que du taffetas
Aussi forte qu’un homme
Qui emploie
L’intelligence contre la bêtise
C’était sa femme
Comme il se doit
J’efface le tableau
Où tu écris blanc sur noir
Mais dans mon coeur la trace
De notre amour reste plein d’espoir
J’écris noir sur blanc
Sur ce bout d’écran
Je regarde l’arbre à papillon
Et pense au parfum de tes cheveux blonds
24
L’expression de ces mots cachent
Tant de joies et de peines
Ne gâche pas la scène
Le ciel est bleu Verlaine
La nuit quand dans le matin tu dors
Délasse ton petit corps de fée
La lavande est en fleur
Le soleil mauve et or
Dassin chante encore
Mélancolique ou gai
Je refais le chemin
Et je t’attends mais sauras tu
Oublier mon tribu
À la tristesse
De ces mots
Quand je te caresse
25
J’ai un tic qui s’ pratique
Je joue du piano solo
T’a un tic très antique
Faire des mathématiques
Toi tu joues de la guitare
Au coin du feu le soir
Je regarde notre vie
Mais oui c’est d’la folie
C’est comme une cathédrale
Un édifice pas banal
Dont tu joues quelques notes
Griffonnées dans ta hôte
Pendant qu’t’as pas
Un radis. T’as un jardin là bas
Qui cache bien ses secrets
Le piano vibre comme un synthé
Laisse ta joie bien s’éclater
Le monde est loin et décharné
Et je suis là sur un petit nuage
Comme un bourreau dans l’carnage
On dit, on parle à tors et à travers
L’information est délétère
Je contrôle rien
Même pas mon rôle
Il est ces petits moments
Qui aussi fugaces qu’ils sont bons
Ces moments qui précèdent
Où tout tremblant tu me cèdes
Un baiser et ta main dans la mienne
Oui pour ces moment là
Je découvre bien au delà
Des vieilles peines
Des quotidiennes guerres
Des actions indispensables
Tes lèvres me délivrent alors
De toutes ces morts
Que si souvent j’évite
Je suis comme un vieil homme
Assis
Qui regarde sa table
La nappe plus trop blanche
Et tes yeux oublient
Les maux qu’un instant je délaisse
26
Par expérience
On voit l’essence
Du phénomène
Ses belles étrennes
Et puis quand les
Mauvais moments
Quand est tout bu
Le lait qui a filé trop vite
On oublie si souvent
Que tout est et à jamais
Qu’un éternel
Recommencé
Notre romance
N’a pas fini
De nous jouer
Les tours et les détours
d’Ivoire mon belle et grand amour
27
Qui inventa
Les mots si doux
Et les mots trop violents
En alternant
Les jours de pluie
Les jours de vent
Et le soleil pour horizon
Du levé au midi
Du midi au couché
Le fruit qui peu à peu
Vient à mûrir
Qui inventa
Tout ça
Ces alternances de sentiments
Les variations de ces couleurs
Et les sons qui s’accordent
À l’unisson
On ne sait pas
Non on ne sait pas
On voit pourtant
La vie comme un nouveau né
Et depuis le nuit des temps
On voudrait tout nommé
Des étoiles au firmament
À l’infiniment petit
On ne sait pas pourquoi
Mais c’est plus fort que moi
Je continue
Sous les nues
Je poursuis notre destin
Comme une plante
Va de la terre
Au soleil
Merveille.
28
La source et le secret
N’est
Pas de ce monde
On y accède
En renonçant à tout
Au pouvoir sur le monde
Avant tout
Et c’est alors qu’on sait
Le véritable secret
Le savoir ne sera
Jamais
Qu’un miroir
Une psychée
Pour voir
Imparfaite et secrète
Pour voir
L’étendue
Infinie
D’un mouvement éternel
Apportant
La nouveauté
Qui seule est importante
L’homme peut-il
Au delà de lui-même
Créer cette île
Plus forte et qu’il aime
Un autre qu’il sème
Une machine, une création
D’origine terrienne
Au delà de la sienne
Et la réponse est oui
Certaine
29
6h16
Un matin
Qui précède
Je respire
La fraîcheur
Il fera aussi chaud
Qu’en soixante seize
Cette journée m’inspire
J’écoute le premier album
De Bashung
Roman photo
Il est tôt
Les palombes roucoulent
C’est cool
30
C’est ledro
C’est le dromadaire
Qui joue sous le Dôme
Il a pas l’air
Très drôle
Il traverse le désert
Sans être diserte
Il n’a pas d’autoroute
Il doute
Et cherche
À s’attacher
À ce qui lui reste
Sans se perdre
Dans quelque délire
Entre ombre et lumière
La lumière jette un sort
Et éclaire nos ardeurs
À tout couvrir d’or
Mais jamais ne bascule
Mais toujours circule
Entre deux pôles
Comme toi
Au creux de mon épaule
Voici venu
Le réel établi
C’est aujourd’hui
Que tout est possible
Elle me sourit
Quand je suis gentil
Or ce matin
Je mets l’ambiance
Au mauvais ton
C’est pas malin
Quand reviendra ces jours
Où j’étais en phase avec toi
Où notre amour était si grand
Qu’il embrassait le firmament
Aujourd’hui est si sombre
Et mes pauvres mots en nombre
Glissent sans voix dans les décombres
Et nos cycles emmêlés
Nos biorythmes accolés
Un jour reviendra
Comme l’heure était là
De notre première rencontre
Alors on revivra
Alors on dansera
Sur le même pas de danse
Et si ce jour
N’est qu’une fois
Je ferais
Comme un pas de côté
Pour mieux te retrouver
Sur la même cadence
Chaque fois
Qu’il le faudra
Depuis cinq ans déjà
Je vis chaque instant
Avec toi
Ta confiance me porte
Ta beauté me transporte
Toujours aussi sensuelle
Tu sais
Ton coeur et ton esprit
Ton corps et ta voix
Sonne à mes yeux
Toujours la note juste
Qui me remplit de joie
31
Oh le chat est pucé
Ma mie
Il a donc épousé
Chérie
Une petite puce
Dont il est amoureux
Chaque seconde elle vient
Ici
Dans son cou picorer
Le miel
De son afflux
Sanguin
Et ça l’énerve
Il veut
Vite s’en débarrasser
Mais il a beau s’gratter
La puce
À lui
Maintenant s’est attachée
C’est une idée
Bien fixe
Qui cogne dans ma tête
Elle veut jamais
S’virer
Elle tourne-t-en cadence
Faudra qu’j’m’y fait
Dit elle
Ma bonne fée
Dis lui
Je veux bien l’aimer
Toujours
Sous le ciel de St Mau
Momo m’a dit hier
Tu dois la protéger
T’es pas venu
Sur terre
Pour ne pas l’héberger
Berger des hommes
Mon frère
C’est un boulot d’enfer
Elle m’occupe bien
Déjà
Ma p’tite puce adorée
À qui je suis soudé
32
Elle a la douceur du printemps
La volonté des jours battants
Elle est du soir jusqu’à plus d’heure
Tout contre moi c’est mon bonheur
Elle construit au delà de moi même
Car pour elle j’ai déplacé une montagne
Si aujourd’hui la tristesse gagne
J’ai au cœur tout son amour qui sème
Comme un tapis dense et si mon cœur saigne
Elle est toujours dans mes cheveux le peigne
Pour elle je veux oublier ma pauvre peine
Vivre le présent en mouvement quand ses lèvres
Déposent un long baiser sur les miennes
33
Le bonheur c’est le souvenir d’un sourire
Si fugitif
Il courre dans l’heure
Jamais ne sonne en trompette
C’est une sieste qui s’éternise
Un repos du guerrier
C’est midi à sa porte
Quand vous venez manger
C’est le silence
Que je mèle à mes mots
Dans le méli-mélo
Du quotidien suspendu
Par ses vers
Pas sévère
Et si doux
Il est des hommes impossibles
L’on dirait bien pénibles
J’en suis je sais de quoi j’parle
Ils ont l’oeil et le verbe acerbe
Et le plus souvent ils râlent
Oubliant au passage la liberté
D’autrui à faire différemment
Oubliant la première règle
Établie ils sont tant attachés
À des vieux principes
Qu’ils oublient que leur vision
Est personnelle
Et leurs relations trop rigide
Les amènent à casser
L’ensemble avec lequel
Ils sont reliés
Leur manque de souplesse en vérité
Demande un peu
Qu’ils oublient d’être centrés
Le savoir permet d’agir
Tout en sachant
Mais jamais
La Vie, le Tao
Le bas, le haut
L’ensemble des liens
Ne pourra-t-être contrôlé
Par lui
Car l’arbre de la Vie
N’est pas
L’arbre du savoir
34
J’écris comme j’arrache
Le pain à sa sueur
Le labour à mon front
Bien sûr pour une rime
On se laisserait aller
Mais voilà se détache
Peu à peu du ciel
Entre bleu et blancs
Les nuages s’en vont
Et l’orage est passé
J’écris comme toujours
J’écris comme jamais
Je lance des lassos
Pour attraper l’amour
Mais trop vite égaré
Et par trop d’impatience
Je m’essoufle très vite
Comme s’enflamme une mèche
Comme aussitôt éteinte
Sans atteindre sa cible
Je cours comme toujours
Impétueux et fougueux
Et ce depuis l’enfance
Je traverse les rues
Sans regarder jamais
Ni à gauche ni à droite
Les sommets dangereux
Vous êtes mes amis
Mes frères et ma soeur
Ceux qui font que j’évite
De me perdre en chemin.
Et je ne puis conclure
Car ma vie se poursuit
Et d’essai en erreur
Et d’erreur en essai
Je cours comme jamais
Et j’essaie de m’ouvrir
À mes contemporains
Ma reine de bohème
Il ne faut plus souffrir
Des colères d’hier
Car la guerre est finie
35
Sous son regard
Et son haut de forme
Se déforme le réel
À la fois noir et beau
Il écrit pour sa belle
Entre deux humeurs
Il gagne un petit coin
Du Paradis factuel
Il écoute un vieux blues
Qui swingue américain
En attendant celle
Qui accompagne ses maux
Il essaie sa ritournelle
Écoutes un peu mon vieux
Sa vie qui s’amoncelle
Il dit ce qu’il veut
Il peint comme vole l’hirondelle
Sous son regard
Tout chargé de secrets
Se cache un long mystère
Qu’il sait taire
Moins terre à terre
Les mots lachent souvent
Bien des fractures
Mais derrière
Elle entre dans la lumière
Elle chante
Écoute un peu ma vieille
Toi t’es trop jeune
Et tu déjeunes en rigolant
Quand tu ries il déconne
Ma pomme se déride
En t’ecoutant chanter
La vie c’est comme un papillon
Qui vole dans le pré
Sous son regard
Comme un rythme entraînant
Il fait si beau
Quand son coeur se délasse
En s’ouvrant à toi ma très chère
36
Il a fallu du temps
Pour revoir ce sourire
Et cette hésitation
Le sentiment à part
Mon humeur centrale
Il a fallu du temps
Mais maman
Qui nous voit
Je le sais c’est certain
Croire est sans doute moins facile
Que savoir
J’entends encore sa voix
Elle était douce
Et suisse
Et quand certains amis
Me disait
Elle a bien un accent
Comment ça un accent
Je ne l’entendais pas
Et donc elle nous voit
Et nos voix qui s’emmêlent
Sont toujours là sienne
Les années volent
Elle s’envole
Elle avait tant rêvé
Être une mouette
Et je l’ai vue planer
Au dessus de ma tête
Elle sera toujours là
Dans nos cœurs
Et si ces jours
Nous pleurons
C’est qu’elle était
Si bonne et si belle
Verena notre mère
Paix sur terre
Et au ciel
Où elle bât des ailes
37
Je me sens diminué
Et mes sens estropiés
Suis je un mulet privé de liberté
En fait
Nous sommes tout un chacun
Des âmes
En relation les unes avec les autres
Faisant tomber le réel
Dans un certain état
Concrètement
Certains veulent des piscines
Et il se trouve
Que certains savent que d’autres veulent des piscines
Et que ça rapporte gros
Ainsi
Tombe une piscine dans mon jardin
Certaines âmes voudraient
Que la réalité soit harmonieuses
Les anciens sentaient
Les champs magnétiques
Et l’homme vibrant
Entre terre et cosmos
Aujourd’hui c’est différent
Je me sens comme sans pouvoir
Sur cette réalité
Sur ce monde
L’harmonie n’est pas en péril
Elle est juste plus folle
L’homme établit comme il peut
Les cieux et sa lignée
38
Du néant Dieu créa
Par la séparation
De la lumière de la matière
Seul l’esprit les réunit
Ainsi va la Trinité
La terre et le ciel
Et l’homme entre eux deux
Dans la genèse
Les premiers hommes
Vivaient 900 ans
Puis Dieu décida
De les faire vivre
120 ans
Dans le livre des nombres
Le nombre douze est partout
Il y a 12 tribus et 603550 plus de 20 ans et 603550×12+1 est premier j’ai vérifié
La tribu des Levites fut comptée à part
7500
Et 7500*12+1 est aussi premier
Plus loin le nombre 22273 premier aussi
Puis il est écrit Dieu se consacre les 273 qui dépasse les 22000 pour 1365 sicles donnés à la tribu des lévites
Et justement 1363 et 1367 sont des faux nombres premiers cousins (c’est à dire distant de 4) car 1363 n’est pas premiers tandis que 1367 l’est
Les 12 tribus apportèrent en offrande 2520 sicles d’objet d’argent 2520*12+1 est premier
Elles apportèrent 180 ovins et 180*12+1 est premier
Elles apportèrent 24 bovins
Et 24*12 +1 = 17 au carré
Le nombre douze est partout
5 plus 7 vaut douze
Nos 4 doigts opposés au pouce
Forment 12 phalanges
L’homme cherche à chaque instant
Les invariants
Les phénomènes étonnants
Qui reviennent apparemment
Ainsi connaissant la gravité
Il apprend à se jouer d’elle
Estimant que son champ
N’est pas assez grand
Il compte chaque étoile
Et c’est en niant le mal
Qu’il ne peut le contrôler
Car au fond
N’est ce pas
Le contrôle
Dont il cherche le rôle
Ardu et motivant
39
Dans la salle rectangulaire
Aux grands vitraux
On parle haut
Sans en avoir l’air
Les gens du cru
Ça roule les r
Et même si les temps changent
Ils n’en ont rien à faire
Dans la salle rectangulaire
Tout le monde savoure
Les oeufs meurettes
Et les yeux brillent
Dans leurs assiettes
Et lui à sa manière
Face au grand miroir
Il la regarde au fond des yeux
Il est amoureux
Dans la salle rectangulaire
C’est le théâtre de la vie
On parle et on s’embrasse
A voix haute ou à voix basse
40
Chemin faisant l’appétit vient en marchant
Mais vous cherchez toujours à tout savoir
Pour enfin tout maîtriser et tout contrôler
C’est navrant
Il n’est nulle chemin qui ne puisse être détruit
Mais la Vie investit et trace en toute chose
L’architecte immanent jamais ne fait de pause
Le principe d’entropie est contraire à la vie
On peut toujours trouver dans sa localité
Une dissymétrie, une oeuvre bancale
Mais au fond l’harmonie cachée derrière ce voile
Le mal sans le bien ne peut pas exister
Et notre âme toujours est sauvée dans l’éther
Cette foi ressentie quand nous sommes sur terre
Jamais ne quittera mon pauvre corps mortel
La vie partout surgit comme un flux éternel
Elle est ce puit sans fond un écart entre rien
Dont naît sans fin, sans fin l’inéffable matière
41
Depuis Lebesgue
On sait qu’un nombre
N’est rien
Sans la mesure
Utilisée
Sans la distance
Topologique
Usée.
Un nombre n’est rien
S’il n’est pas comparable
Avec un autre
Et seul la distance
Est le séparateur
Seulement
Il en existe de multiples
Les dimensions
Invisibles
A notre cerveau
Qui nous rassure
Nous donnera-t-il
La stature
D’aller
Vers Celui
Qui nous attire
Au fond
De notre désir
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Pour toi ma belle
Quand tu m’enmènes en douce
Préparer les semis
Tu me donnes l’envie
Toi ma reine
Qui sait ce qui est bon
Tu sais en somme
Par de tous petits gestes
Fleurir mon cœur
Et le printemps
Où allais tu enfant
Courir au match de foot
Où Baptiston jouait
Mais voilà sur la route
Tu n’as jamais atteint
Et renversé tu fus
Depuis ce moment là
Comme tout se détraque
Comme un coup de matraque
Une longue souffrance
Attendre sans comprendre
Essayer d’effacer l’inneffaçable
Cette douleur à vivre
Cette façon de voir
Le monde tout en noir
De n’être jamais ivre
Détendu et serein
Comme une fleur au printemps
Où l’oiseau qui pépie
Les grenouilles dans la mare
Et l’âne qui braie
Le chat qui se prélasse
Mon épouse qui sème
Cosmos et Capucines
Ne sois pas impatient
Me chante ce moment.
Ton cœur d’enfant
Peu à peu se délestera
Du poison détestable
Pour que la mort s’en aille
Parfois l’arbre cache la forêt
On croit avoir trouvé
Le saint Graal
Mais on tombe souvent
De Charybde en Scylla
Le paradis étant toujours pavé
De bonnes Intentions
Depuis toujours je sais
Que notre volonté
Doit être mise de côté
Il est un écrit
Bien oublié
Dont on ne retient
Que le début
Dieu chassa du Paradis
Adam et Ève qui mangèrent
De l’arbre du savoir
Mais on oublie de dire
Dieu éloigna alors
À jamais des yeux de l’homme
L’arbre de la Vie Éternelle
Car c’est en renonçant
À agir sur la Vie
C’est en renonçant à tout
Que l’on obtient tout
Le soleil se lève et le jour ne se couche
Jamais au même endroit
Démocrite un jour à dit
On ne se baigne jamais
Dans la même rivière
Depuis j’ai vu que la vie se construit
Sur des cycles qui ne sont que spirales
La spirale est le chemin qui donne
À la fois le cycle qui permet
Toutes les mises à zéro
Que demande un monde régulier et stable
Et qui dévoile peu à peu
La nouveauté, l’Évolution
43
Il est une autre chose
Qui peut-être indispose
C’est lorsque d’un corps
Surgit un autre
Où s’associent des milliers d’individus
Pour créer une nouvelle unité
C’est alors
Que des propriétés émergent
Qui n’existaient pas encore
Merveilles de la Vie
Je regarde sans voir
Après ces si longs jours
Et ces nuits sans pensée
Je ne suis ni plus pour
Ni bien contre, les soirs
Je ne me sens plus guidé
Je ne combats plus
C’est simplement
Le fait de contredire
Un point de vue
Que l’on vient enrichir
Une vue sans celle partielle
C’est ainsi
Que Klein
Lie, lobatchevski
Riemann
Et d’autres
Ont apporté
Nouvelle géométrie
Schrödinger a dit
“Le réel ne change pas
C’est notre regard
Qui le change”
Ainsi j’affirme
Que tout nombre
Est unité
Et que chaque élément
D’une symétrie
Se répétant comme une spirale
Est une unité fondamentale
Pour l’harmonie totale
Loin de toute hiérarchie
La table ronde
Le rouge le vert le bleu
L’hexagone
Pi sur six
Coudée royale
5 fois pi sur 6
Si proche du carré
Du nombre d’or
Divine proportion
Ce furent les premiers pas
Aujourd’hui
Ressentez vous
Au delà
Des quatres mesures
De l’espace temps
Explosent
Des milliers
De données
Mises en variables
Aux relations
Peu binaires
Ternaires
Exposent
Un chant sans fin
44
Dans le champ des possibles
Il fallait voir prendre son envol
Ma connerie au delà du sol
Ma fuite au delà de tout
À ne rien faire comme un mou
Personne de normal
Ne peut comprendre au jour
Qui pointe son fanal
Ne rien faire est sans secours
Alors je perds mon Amour
Je cède à contre coeur
Je dois changer sans pouvoir pour
C’est mon orgueil qui fait peur
Alors je gagne à contre jour
Le côté noir, ma noirceur
Vais-je guérir ou sombrer pour
La délicate fleur qui meurt
Le fruit viendra sans doute
Il donnera un être
Et ses fruits seront lourds
Pour nourrir la vie
45
Le temps a disparu
Des maîtres de Physique
Tout n’est que relations
Ai-je ici et là bien lu
Cette psychée perdue
Et l’esprit qui se tient
Dans ce corps perclus
Au sommet et de rien
Notre vision partielle
Où se résume et somme
Le réel et cette pomme
Notre vision partielle
La Vie est si bien faite
Et se confier à Elle
Votre miroir inspecte
Profitez du passage
C’est un beau paysage
46
5,7,11,13 et les suivants
Si proche du zéro
On croit, tout avoir compris
Dans un non Espace-Temps
On ressent
Si proche de là Haut
On reçoit l’inédit
Mais simplement
On ne meurt que deux fois
Et nous voilà ici
Encombré de nos vies
Ai-je compris
Cette vérité
Si étrangère
À notre modernité
Rien n’est linéaire
Tout est cyclique et spiralé
Quand un plus douze fois n
n un entier
Quand un plus douze fois n
Est un carré
Alors racine carrée
De un plus douze fois n
Est premier
Ou un multiple
De nombres premiers
Déjà découverts
Nul n’est besoin
De tous les connaître
On est sur ce chemin
Qui nous les donne
Un par un
Du premier
1+12×2=25
Racine carrée de 25 égale 5
Jusqu’au dernier
Qui ne viendra jamais
Suite infinie
Toujours nouvelle
La Vie lancée
N’a pas de fin
47
Un deux trois quatre
La vie parfois semble difficile
Mais nous ne savons pas pourquoi
Focalisé sur ce point dans le mille
On ne voit plus ce qui est là
Qui sous-tend notre réel
Comme un sel de la vie
Dont le goût serait perdu
On grimace ou on rit
On en oublie de voir
J’ai rêvé, tant rêvé de fois
Et soudain est venu
Sous mes doigts
Un jeu de nombres en spirale
Zéro un deux trois
Un deux trois zéro
Deux trois zéro un
Trois zéro un deux
Cette spirale là
Qui se poursuit
Quatre fois
Jusqu’à soixante quatre
Chaque nombre unité
Étant l’entier suivant
Exprimé en base quatre
Dont on a fait la somme des digits
Et le reste de sa division par quatre
Arrive ainsi
256 unités d’une symétrie d’ordre 4
Ainsi est venue
Qui m’a ravie
Cette théorie
Il faut à la fois
Rêve et être là
Au creux du quotidien
Pour l’éprouver
Et trouver le sentier
Qui jamais n’existât
UN
Tout au fond de ton égo gît l’unité que tu es
Cette unité n’est pas l’Etre qui te créa
C’est un chiffre comme un autre
Premier ou non qui au sein de ton cycle
Te ramène à celui qui gît en toi
Et que tu dois faire naître
Peut-être un nouveau cycle
Une nouvelle symétrie
Qui demande à paraître
Comme nouvelle face
Opposée et contraire
Pour qu’unité demeure
Dans cette évolution, cette suite infinie
D’ombres et de nombres
L’homme peut découvrir
Cachée comme un cadeau pour lui
La beauté de cette architecture
Que l’on appelle la Vie
Mais je sais aujourd’hui
Plus que nombre et savoir
Il y a de jour en nuit
Cette force de croire
Cette foi qui fait naître
Au sein de notre vie
Ce qui jamais ne peut
Autrement que par Elle
Faire jaillir ici bas
Le nouveau
Celui qui te suivra
Sans jamais être toi
Ton contraire assemblé
Vous voilà réuni
Beauté et Harmonie
Tout au fond du jardin
Se tient
Un arbre
Il a un nom
Mais au delà du nom
Il est
Il est en fleur
C’est le printemps
Tu es au delà de Lui
L’individu
Ici perdu
Souvent bien nu
Mais tu es
Comme un chiffre
Fifre
Et tu souffles un air
À nul autre pareil
Cet arbre au fond de mon jardin
Est l’unique expression
De milliers de cycles
Magiques et mirifiques
Je te regarde serein
Et s’envole une tourterelle
Son battement d’ailes
Rythme ma pensée
Tu oublieras souvent
Entre zéro et un
Suivent des milliers de tournants
Elle tourne et se repose
Et au delà la rose
Déploie sa belle corolle
Tu découvres
Et tu ne sais vraiment
Si c’est la première fois
Tu es souvent béas
Il t’a manqué toujours
Le B. A. Ba
Tu allais dans la vie
Comme un nouveau né
Numéro sans bagage
Et chaque fois tu laissais
La leçon étrangère
Tu courrais dans la vie
Sans rien collectionner
Des sentiments perdus
Qui glissaient sur ton cœur
Tu ignorais l’ajout
Tu ne mettais en joue
Que le jeu de ta vie
Mais voilà c’est fini
Ton cœur ne battait plus
Tu l’avais trop usé
Mais hier survenue
Au détour du chemin
T’as découvert un coeur
Comme un petit bout de femme
Depuis quatre ans déjà
Elle t’apprend les valeurs
Que tel un ignorant
Tu gachais chaque jour
Et comme elle croit en toi
Tu refais le chemin
De l’ordre innaccompli
Tu gagnes chaque jour
L’amour qu’un jour t’avais perdu
Tu gagnes chaque jour
De savoir “ça existe !”
Dans un monde immoral
Une réalité
Que tu n’imaginais plus
Visualise un peu ce réglisse
Et glisse au delà. Réalise
Un peu le propos du délice
Et va dans le vent qui emporte sa mise
Pourquoi ton cœur s’emballe
Pourquoi tu cries encore
Sous les coups sous les balles
Oublie et quitte tout dans l’aurore
Occupe enfin l’espace
Où s’élance ta lance
Où ton esprit s’enlace
À l’idée moins rance
Voilà que s’avance in fine
Ton voyage au long cours oublie
Le discours établi et nourri
L’inédit des fleurs des fruits et des bouquets
On peut se divertir
Se tordre à en mourir
Vouloir chaque jour
Tout maîtriser
Sur le chemin
Tout comprendre
À chaque détour
Mais au fond
Lâcher prise
Mais au fond
Son désir
Sa folie des grandeurs
La leçon de la vie
La marque était inscrite
Savait on
Qu’on n’y pouvait survivre
Déjà sur le déclin
Le chemin vers demain
Puis la pluie qui revient
De l’océan si grand
Cet infini
Où nous étions dilué
Dont nous sommes venus
Où nous retournerons
Quand un bel athlète
A la jambe claquée
On applaudit à tue-tête
Pour son beau trophée
Mais quand un handicapé
Mental s’échine
À être dans la normalité
On se débine
On lui rappelle
Qu’il ne sera
Jamais dans la
Même fontaine, celle
Où la confiance
Dès l’enfance
Mise à mal
Entraîne l’anormal
La distance
Était si grande
Et j’ai quitté
Des yeux
La mappemonde
Auprès de toi
J’ai trouvé
La Folle ronde
Qui devait mener
Dans tes yeux
À mon âme profonde
Ô petit quotidien
Quand je fuis
Dans cette émotion
Qui m’emporte
Tu es celui
Qui me montre
Mon heure
Mon erreur
Quand s’affole le compteur
Car au fond je sais bien
Que le monde
Est ici
Toute blottie
Contre toi
Cet amour que tu nourris
Peu à peu efface
Dans la glace
Ce que je n’étais pas
Et quand se brise
Ma fracture
Ta main qui me secoure
Sans indulgence
Brise mon errance
Et je me trouve
Au moment même
Où notre amour
Gagne notre longue distance
Dans ce paysage
Entre hiver et printemps
J’écoute un vieil air de Julien
Et j’oublie le peu de lien
S’éloigne ce que j’ai compris
Tomber comme un enfant
Qui n’apprend rien
Qui n’a pas de maison
Ne connais pas à foison
La paix est ce vrai
Au fond je ne le sais
Pourquoi j’ai trouvé
Ici la nourriture et
La paix est ce vrai
Cela je le sais
Nous naviguons toujours
Stratèges ou pris
Dans leur grand manège
Je pense à l’harmonie
J’aime l’amour
La vie et la mort
Il faut à chaque tour
Aimer la belle Aurore
Si tu répètes
La vie s’entête
Un jour tu gagnes
Le pays de Cocagne
C’était l’adresse
Des dieux et des déesses
Les lieux de la liesse
Un moment parmi d’autres
Au milieu des nôtres
Un sage était assis
Le bouffon était drôle à ses dépens
Maladroit maladroitement
Il était amoureux
Le roi n’en savait rien
De sa reine ébaubi
Cornu, les pieds fendus
Il dansait chaque nuit
Pour sa belle son étoile
Le roi ne voyait rien
L’était soul comme un porc
Mais le coeur du bouffon
Qui battait à tout rompre
Sous les yeux de sa belle
Quittait le sol et la réalité
Ils partirent tout deux
L’était pauvre et heureux
Et chaque jour était
De faire rire, il buvait
À ces lèvres l’amour
Il était plutôt pour
Et jamais un regret
D’avoir quitté la cour
Ils eurent des enfants
Certains devinrent saltimbanques
D’autres, hommes de sciences
Enfin une épopée
Dont on parle encore
Ici dans ma chaumière qui dort
C’est quand je laisse une musique de film
Sentimentale glisser sur mon cœur
Que je sens que rien ne pourra déjouer le crime
Qu’elle adoucit la douleur celle
Que j’aime
Il n’est parfois nul besoins de dire
Les mots tranchant souvent sans savoir
Je laisse aller mon cœur sans souffrir
Au rythme d’une mélodie de couloir
C’est romantique, c’est l’homme face à son destin
Petit, grand ou mesquin
Le bonheur laisse un souvenir
Qui le laisse toujours revenir
Tu peux toujours courir
Mais rester
Immobile
Et laisser surgir
L’incroyable inconnu
Au delà de tout désir
Est le vivant
Qui m’emporte
Et un ami me dit
Me parle de son esprit
Qui prend la même couleur
Quand le soir il observe
Le soleil se couchant
La lune qui apparaît
Où le soleil levant
Après une nuit de repos
J’observe chaque jour
Que juger reste vain
Mais nous jugerons toujours
Nous sommes en mouvement
La notion de réseaux
À l’image de nos cerveaux
Est un beau paysage
Et les idées voyagent
Ce matin tout dispos
J’écris et me rassure
J’ai trouvé le repos
Si je suis bien nourri
Je ne suis pas guéri
Je n’ai jamais été
Ni gagnant ni guerrier
Mais un promeneur solitaire
Accompagné de vous
Tu regardes le chêne tu ne t’attaches au mot
Le juge est absent de ta partie. Vive celle
La vie. Voici le seul renoncement qui vaut
Que nous faisions il y a longtemps pour notre belle
Je m’en remets à elle et je renonce à toi
Ce savoir qui bât et rebat nôtre mesure
Voici le rêve qui s’efface au matin futur
Libéré à jamais des grandeurs qui nous noient
Le savoir est un écran de fumée entre elle
Et nous. La vie n’a nul besoin de tous ces mots
Qui répendent les maux au fond des escarcelles
J’ai confiance en la vie le savoir est bien sot
Mais nous voilà perdu toujours entre deux pôles
Elle et Lui, la Vie qui dans ce champs possible
Nous pousse à chaque fois pour prendre ce fou rôle
Et dans l’éternité nous la quittons toujours
Sortir de l’enfance est ce donné
À tous
Gravir sans tomber
Est ce un don
Un choix
Ou bien le dur travail
Où les trois à la fois
Je regarde le chemin
Parcouru
Sous le soleil ardant
Les frimas ou le doux chant
Printanier d’un amour naissant
Vais je donc renoncer
À franchir le ruisseau
Me plaindre encore une fois
Que le pont est branlant
Mais ce n’est qu’un ruisseau
Que l’on peut traverser
En chantant
Je regarde ton nombril
La naissance de ton sein
Toi qui es donc
Ma force mon chagrin
Si je pouvais toujours
Oublier cet égo
Je verrais sans nul doute
Naître dans chaque instant
Tout l’amour qui danse
Et surgit
Quand j’oublie d’être con
Mon nombril envahissant
Paroles d’outre-tombe
T’es carrément dans le creux d’la vague
Rien ne sert vraiment que tu déclames
Si t’echoues sur la même plage
Lève toi et va marchant sur cette grève
Dépasse au fond le roulis de ta barque
Et trouve ici une manière
Nouvelle. Et découvre ici la loi
Que tu ne connaissais pas
Ne laisse pas encore une fois
Le même flux du monde éternel
Qui tourne en rond, va ici
Au bout de ton vieux rêve
Annule enfin cette répétition
Des creux, des vagues
Cet inconnu qui s’offre à toi
Vis le, ne le rejette pas
Annule la pensée mécaniste
Celle entre noir gris ou blanc
Qui après coup explique
Et t’entraine dans les cycles
Nature ! Invisible nature
Et notre regard nous cache
L’infiniment petit
Qui soutient notre démarche
Celui qui désespère
Ne voit pas l’infini
Qui déborde du vase
La Vie est pyramide
On ne voit qu’un sommet
Dans ce petit sonnet
Je vous parle des racines
Aussi grandes et cachées
D’un infini à l’autre
Vibrent chacuns de ses hôtes
T’assène tes mots
Tu montes sur tes grands chevaux
Mais très souvent
Si bas tu redescends
Au fond t’es un rêveur
T’attends l’heure
Qui sonne au loin
Dans le lointain
Je m’ébaubi
Comme un ravi
Et je fuis
Devant l’ouvrage
Voici
Que s’éloigne
Mon mat de Cocagne
Je regarde
Et je m’endors
Dans le bâtiment
De l’ancienne ferme
Il y a maintenant
Un nouveau terme
À notre vie ma dame
Un certain charme
Où je peux laisser
Aller mes pensées
Vers un monde irréel
Tout en laissant mon corps
S’attacher à celle
Aux boucles d’or
Comme un révélateur
Cette folle position
Où comme un noceur
J’accède au fond
À cette part d’universel
Que le Tao distille
À ses fils et ses filles
Le mensonge commence
Au plus rance
Quand on contrôle
Ce qu’on dit
Ce qu’on pense
Moi et d’autres
On parle
On râle
Une vérité
Parmi d’autres
Les uns et les nôtres
Jouent les rôles
Qu’ils ont choisis
Sur l’échiquier
De nos vies
Rien ne sert de souffrir
La vie est ainsi
Rien ne me désole
L’harmonie
De l’Armorique
Est entre ces
Deux ou trois pôles
À l’infini nous sommes
Lancé
Sur la glace
Où j’observe
Ta belle face
J’ai les mots comme un pianiste au bar
Lui qui tape ses notes
Et moi mes mots qui frappent dans le noir
J’ai le blues du père
Qui perd pied face à son fils
Mais les soucis s’envolent
Quand on oublie tout contrôle
La vie réserve
Des surprises et des trésors qui nous servent
Au fond quand la colère et l’émotion
Trop négative
Cédent la place à l’espérance positive
On trouve sa vie radieuse
Comme un soleil à profusion
Le temps s’est suspendu comme une boucle folle à tes oreilles
C’est le jour j
Celui de ta naissance
Et cinquante ans ont passé
Tu as l’aisance et la fragilité
Et la force de l’amour
Cyril est au manette
Et son équipe aussi
Leur temps n’est pas compté
Car ils savent donner
Cyril porte haut les couleurs
De la fraternité
En maître de ces lieux
Il partage nos joies, nos peines et nos bonheurs
La Savoie brille ici
D’un feu d’éternité
Et son œuvre laïque
Ne souffre pas d’un hic
Vous prolonger ici
La montagne d’un Lionel
Qui se nommait Terray
J’ai dans la tête toute la joie
De nos premiers ébats
Et j’ai toujours ce désir le plus fou
Rendre notre monde plus doux
Si loin de moi les discours
Des oiseaux de malheurs
Et des vautours tout autour
Qui de l’avenir ne savent rien
Près de toi le mystère
Émerveille nos vies
Je caresse à l’envie
Tes petits pieds mignonne
J’ai confiance en la Vie
Et rêve chaque nuit
Ton corps contre le mien
Éloigne les chagrins
Les yeux gonflés ne t’attardes pas
Sur cette idée qui te fait mal
Voici les faits si tu n’es pas banal
Laisse enfin glisser la pluie sur ton plumage
Et non tu n’as plus l’âge
Mais du temps passé laisse l’adage
Plus tu te diminues
Plus tu t’approches du sacré plus tu es nu
Alors sans courrir je gagne peu à peu
L’ombre où se joue l’étouffé
Les paroles s’effacent
Et le silence se déploie, grandiose
Comme une chanson, en boucle