Je regarde en pleurant le temps que j’ai passé à espérer. Je regarde le temps passé à me désespérer… Et je me dis c’est drôle, c’est drôle ce temps qui se répète.
Et je me dis faut rigoler, laisser le vent dans ma poitrine, et ne plus répéter qu’un léger pet dans la nature, oublier le chagrin, et goûter le raisin.
Le printemps qui revient et sa légère brise, un rayon de soleil et le temps de prendre un temps nouveau. Le bateau n’est pas grand mais il ne prend pas l’eau, voici venu le temps de rejoindre une terre nouvelle. J’écarte la grand voile et je vois qui se profile une terre inconnue.
Je ne veux pas avoir peur. Il n’y a pas de choix, et les dés sont jetés. Sans aucun tiraillement, la décision est prise et me voilà ainsi en route sans nul doute vers la terre nouvelle.
Existe-t-il ici, existe-t-il là mais au fond si je souffre se peut il que ce soit au regard de la vie qu’un maigre chagrin. Le vinaigre est tiré. Demain nous referons du sucre et du vin.
Demain dès aujourd’hui Je fais le geste qui oublie la plainte qui n’est rien au regard de la vie qui semble si facile pour ma pomme.
Et si de temps en temps, j’espère de plus en plus rarement, je vois les choses en noir, l’avenir impossible, le présent immobile, c’est pour mieux m’en rendre compte et savoir comme une certitude que ce moment là est passagé et que dès l’instant qui suit je peux revoir d’un autre esprit et me mouvoir à nouveau vers des cieux plus joyeux.
Ainsi est l’espoir et l’espoir fait vivre