Le temps c’est cette confiture de mirabelle que je mélange à mon yaourt, c’est un instant qu’on goûte après l’avoir créer, car il n’y a rien qui rende plus satisfait que de créer et de goûter sa création.
Le temps ne s’accumule pas, le temps ne thésaurise pas. Il est le grain de sable, il est l’eau qui font le ciment, il est indispensable à toute construction, à toute création.
L’idée est elle instantanée : elle existe en dehors du temps et à jamais. Platon ne pouvait pas avoir plus raison. Tandis que la création elle est dans le temps.
Et il faut être dans le temps pour créer et goûter.
Et toute création engendre une nouvelle création qui l’englobe et semble l’effacer.
Ainsi la vie engendre-t-elle sa propre fin pour créer une nouvelle vie. Mais cette nouvelle vie sera sa création, une manière de dire : goûter moi j’en ai rêvé.
Et ceci dans la profusion.
La société de consommation, et son adage : les produits sont en nombre fini mais les besoins en nombre infini n’est pas à mon sens une aberration en soi. Elle ne déroge pas à l’idée de la création perpétuelle.
Vous vous dîtes : oui mais si l’on met en péril ce qui a déjà été créé en des milliards d’années !!! Mais ressentons nous cette notion du temps ?
Le temps n’a pas de fin, la création n’a pas de fin.