Minuit c’est l’heure de se coucher. Mais comment mettre un terme à cette journée ? Quelques maigres idées ont achevé leur voyage sur ma plage et je déplore insatisfait qu’elles ne soient qu’au nombre de trois. Que dis je de trois, mais n’en aurait-il eu qu’une !! Ne serait-ce pas suffisant.
Quelle est donc cette idée : je ne suis qu’un enfant et ma croissance s’est arrêtée le jour de mes vingt ans. Je suis un enfant qui doute dans la cour des grands qui mentent comme des arracheurs de dents.
Il y a ceux qui ne savent pas qu’ils jouent, qu’ils jouent seulement le jeu des grands quand eux-mêmes les grands leurs cachent à jamais les secrets du vivant et puis il y a comme moi des enfants qui ne jouent aucun jeu mais qui se désespèrent de ces vies sclérosées qui jamais mais jamais ne voleront en éclat.
C’est ainsi.
Demain je ne me réveillerai pas voilà ce que j’écris ce soir car vos raisons d’état d’autres bien avant moi n’y croyait déjà pas. “Le monde peut errer je suis entre ses bras petit filet de sang que l’on suit à la trace” écrivais je il y a vingt ans. aujourd’hui c’est fini : je baisse le rideau, je rêve un autre monde où je mettrais les gens qui vous parlent vraiment, les gens sensibles. Demain je veux vivre du cercle l’éternelle spirale, l’hélice des délices.
Et ce sera mon rêve et restera mon rêve à quoi ma vie se résumera.