Ce sentiment qu’on appelle la révolte, où l’autre est la cause de tous nos maux et où cet autre (patrons, politiques, femme, enfants, collègues de travail) doit changer pour que nous puissions être mieux, ce sentiment donc et l’acte qui s’en suit n’assèche jamais la source de notre révolte. La révolte est sans fin. Elle ne cesse jamais.
C’est pourquoi petit à petit le révolté se tue à petit feu dans des luttes qui ne cessent jamais.
La source de la révolte est un psychisme paranoïaque. L’homme révolté veut changer le monde car il pense que le monde lui veut du mal, car il pense que le monde n’est pas ce qu’il devrait être et qu’il faut le changer…N’est ce pas de la paranoïa..
Le révolté veut entraîner d’autre dans sa révolte. En cela il est loin d’être sage (sage au sens de doué de sagesse).
Et chaque lutte, chaque colère le tue à petit feu.
Voilà ce que je me dis moi qui suit si souvent révolté.
Ce matin je suis sage. Il me faut maintenant comprendre non la cause de ma révolte, mais comprendre quel est l’acte de la sagesse, quel est ce non agir qui est l’action suprême, sans paranoïa ni mégalomanie.